De g à d (2024 et Shapero Rare Books, Londres - sauf mention contraire)
L’espace entre (Man Ray)
L’espace entre (Delaunay)
Blurred book cover / The road is wider than long / Le phare de Neuilly
Coupure, fente (Fontana), Londres
Le repère (LA AIR, Nauman)
Paris nuit (Brassai)
Hôtel, Hôtel, Lausanne (2019)
Elsa au ticket de métro, collection privée, Paris
Des livres laissent entrer la nuit. Et le hasard, avec pour fil d’Ariane : l’art, l’amour, les ombres.
L’idée de cette série m’est venue en me promenant dans Londres en octobre 2024, et en tombant, par hasard, sur la collection de Shapero Rare Books, Londres, à Frieze. La présentation des livres et des oeuvres sur le stand m’a d’emblée plongée dans une rêverie qui a induit la manière dont j’allais prendre les photos. C’est cette “disposition affective”, ce voyage sentimental ponctué de références artistiques et de souvenirs qui guident mes pas et donnent la tonalité des images.
Cette balade, c’est une autre façon d’aborder le sujet nocturne et le rapport aux souvenirs que je développe depuis 2016 (SÉRIE NOIRE), en revenant à mes premières amours : le surréalisme.
Mais pas que ! Les rencontres fortuites au gré de cette exploration introduisent d’autres références d’un musée imaginaire sans fin (Bruce Nauman, Fontana,.. ) et parfois, dans une mise en abyme implicite, gomment les frontières entre ces références ou langages. Petit à petit, c’est un labyrinthe qui se dessine ici, pour se perdre dans le noir, l’espacement, les mots et les textures... Le geste photographique fait écho au thème amoureux, avec par exemple le livre de Roland Penrose pour Lee Miller, The Road is Wider than Long ou Elsa d’Aragon, longs poèmes surréalistes amoureux.
Alors, sur les pas de Brassaï, la déambulation va se poursuivre ailleurs, vers d’autres livres, oeuvres, objets, dans d’autres librairies galeries ou bibliothèques choisies, et au hasard des arrangements et rapprochements qu’elles proposent au regard ...
Books and one object at Shapero Rare books, London, let the night enter. And chance, with only Ariadne’s thread : art, love, the night. Another way of approaching the nocturnal subject that I have been developing since 2016 (SÉRIE NOIRE). And to return to my first loves : Surrealism.
But not only that !
Here, a labyrinth to get lost in the dark, the words and the textures... The photographic gesture echoes the theme of love, introduced in particular by Roland Penrose’s book for Lee Miller, The Road is Wider than Long, a surrealist love poem. In Brassaï’s footsteps, the walk goes on.
To be continued with other books, works, objects in bookshops and librairies, by chance of the arrangements and connections that they offer to the eye...